Buried, de Rodrigo Cortés, avec Ryan Reynolds, renouvelle le genre du huis-clos en le poussant au paroxysme. L’intégralité du film se déroule en effet dans un cercueil où se retrouve enfermé et enterré un chauffeur de camion américain enlevé en Irak. Il a cependant à sa disposition un smartphone (qui fonctionne en 3G en Irak et sous une petite surface de terre) et divers outils. Bien entendu, utiliser le smartphone (en arabe) ne pose aucun problème au camionneur.
L’ensemble du film est une confrontation entre ce personnage isolé, le seul que l’on voit, et divers interlocuteurs via le smartphone : son employeur, ses ravisseurs, sa belle-mère, sa mère, sa femme…
Malgré ce synopsis minimaliste, le suspens reste haletant durant l’ensemble des 90 minutes. Ryan Reynolds parvient parfaitement à faire vivre ce héros malgré lui transporté dans des circonstances étonnantes.
La réalisation est également minimaliste puisque toutes les scènes sans exception se déroulent au sein du cercueil mais selon divers angles de vue, ce qui implique la pluralité des décors, tout de même, lors du tournage. Le spectateur n’est pas, de ce fait, trop oppressé comme s’il était lui-même en boite. Il faut d’ailleurs saluer le travail de l’éclairagiste et du metteur en scène pour restituer une ambiance de tombe tout en pouvant tourner…
L’étonnante fin laissera un goût étrange mais très réaliste.