The Artist, de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin, Bérénice Bejo, est muet, en noir et blanc et a obtenu une palme à Cannes. Trois raisons pour s’en méfier, n’est-ce pas ? Un délire esthétisant ? Un caprice d’artiste ?
Pourtant, The Artist est probablement le film le plus extraordinaire depuis des années.
Humeurs, le blog de Pierre Béhel
Le blog de Pierre Béhel comprend ses humeurs, ses critiques, de belles histoires et des extraits de ses oeuvres.
La nouvelle guerre des boutons : tendresse de l’enfance
La Nouvelle guerre des boutons, de Christophe Barratier, avec Laetitia Casta et Guillaume Canet, est donc la seconde adaptation très libre du célèbre roman de Louis Pergaud, publié en 1912, à sortir sur les écrans en 15 jours, après celle de Yann Samuell.
Cette fois, l’intrigue est déplacée durant les derniers mois de la deuxième guerre mondiale.
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La guerre est déclarée : fraiche et joyeuse
La guerre est déclarée, de et avec Valérie Donzelli, avec également Jérémie Elkaïm, aurait pu être glauque ou mièvre. Comment faire autrement avec cette histoire de Roméo rencontrant Juliette, les deux ayant ensemble un enfant atteint d’un cancer des plus graves ?
Pourtant, il peut en être autrement. Il est ainsi possible de faire un film simplement émouvant.
La guerre des boutons : l’art de grandir
La Guerre des boutons, de Yann Samuell, avec Eric Elmosnino et Mathilde Seigner, adapte très librement le célèbre roman de Louis Pergaud, publié en 1912. L’histoire est ainsi déplacée dans les années 1960 et la « guerre » devient un prétexte pour une histoire de gamins.
Les fondamentaux sont toujours là : deux bandes de deux villages voisins se font la guerre et s’arrachent leurs boutons, passeport pour une correction parentale mémorable pour la victime.
Habemus Papam : Ecce Homo
Habemus Papam, de et avec Nanni Moretti, avec également Michel Piccoli, a été applaudi à Cannes. Pour une comédie dramatique, c’est mauvais signe. Mais ne boudons malgré tout pas tout notre plaisir.
L’idée d’un pape dépressif au moment de se montrer au balcon, après son élection, est bonne. Le faire soigner par psychanalyste athée aussi. Et les acteurs sont tous excellents, avec notamment Michel Piccoli qui fait un pape très crédible.
Cowboys et envahisseurs : ensemble, c’est encore mieux
Cowboys et envahisseurs, de Jon Favreau, avec Harrison Ford et Daniel Craig, aurait pu être une série B très honnête. Mélanger deux thèmes classiques de films d’action pour donner une saveur originale permet de rebattre les cartes de thèmes battus et rebattus.
Mais ce film n’est pas une série B : les budgets et les moyens sont là, comme en témoigne le casting.
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Conan : un barbare primaire
Conan, de Marcus Nispel, avec Jason Momoa et Rachel Nichols ranime le vieux héros d’héroïc fantasy à la sauce hollywood 2011, 3D incluse. N’est pas John Milius qui veut. N’est pas Arnold Schwarzenegger qui veut.
Mais, soyons honnêtes : cela reste un film d’action pour adolescents assez honnête.
La Planète des singes : les origines peu orthodoxes
La Planète des singes : les origines, de Rupert Wyatt, avec James Franco et Freida Pinto, délivre un nouvel avatar hollywoodien de la thématique de la planète des singes. Comme d’habitude, l’oeuvre de Pierre Boulle est totalement ignorée. L’écrivain français n’est d’ailleurs pas mentionné au générique. Il semble également difficile de rattacher ce film à d’autres déjà sortis.
Il reste un film catastrophe pseudo-scientifique qui tire vers le film d’action plutôt efficace.
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Super 8 : E.T. est de retour et il n’est pas content
Super 8, de J.J. Abrams, produit par Steven Spielberg, avec Kyle Chandler et Joel Courtney, revisite la problématique abordée dans le E.T. l’extra-terrestre de Steven Spielberg en 1982. Encore une fois, donc, de braves gamins vont se retrouver avec un extra-terrestre qui cherche à rentrer chez lui tout en échappant aux méchants militaires, le tout à peu près à l’époque d’ET.
Et, encore une fois, le hasard fera plutôt mal les choses. En l’occurrence, les braves petits tournent un film de zombies amateur à l’endroit d’un crash de train militaire transportant le dit extra-terrestre. Celui-ci est juste, précisons-le, un peu plus dangereux et un peu plus en colère que le petit ET…
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Sans issue
Un destin ordinaire
Carole 751312-1 marchait en rond avec une profonde excitation entre les parois métalliques de sa cellule carrée. Trois mètres de côtés, c’est certes un peu moins de deux mètres de diamètre pour tourner, à cause de la console, du coin toilette et du lit. Mais c’est suffisant pour passer ses nerfs. Depuis qu’elle avait quitté sa mère, Carole 713589-1, et cessé d’être Carole 713589-2 pour obtenir sa propre cellule et donc un numéro se terminant par 1, elle savait que son destin la mènerait un jour ou l’autre à faire le nécessaire pour qu’elle accueille dans sa cellule des enfants dont les numéros seraient « -2 » puis « -3 ». Si l’un de ses enfants est une fille, celle-ci s’appellerait Carole comme sa mère, sinon ce serait Charles. Aucun mystère. Tout est prévu.
Elle avait reçu le matin même, sur sa console, le message qu’elle attendait depuis longtemps. Au point qu’elle avait désormais du mal à se concentrer sur son travail de pilotage de l’arrosage et du drainage dans des serres d’agriculture hydroponique. Il y avait eu plusieurs alertes. La Surveillance Générale avait donc opté pour la répartition exceptionnelle de ses tâches entre d’autres détenues dès le midi, sans attendre sa mise à disposition.
Elle jetait sans cesse des regards impatients à la porte d’acier, la seule issue de sa cellule, tout en tournant. La lumière centrale, au plafond, animait une ombre très agitée sur les parois. En lire plus Sans issue