Prince of Persia : l’aventure défie le temps

Affiche du film “Prince of Persia, les sables du temps", de Mike Newell.Prince of Persia, les sables du temps, de Mike Newell, avec Jake Gyllenhaal, Gemma Arterton et Ben Kingsley se veut dans la foulée et l’esprit de la saga Pirates des Caraïbes. Après avoir adapté une attraction foraine en film, les studios Disney font subir le même traitement à un jeu vidéo.

Il faut prendre ce genre de films pour ce qu’il est : une pure distraction dans un monde imaginaire. Pas un seul sou de réalisme dans ce moyen-orient de pacotille mais ce n’est pas grave. C’est même la règle du genre. Gemma Arterton sait jouer parfaitement son rôle de princesse des 1001 nuits au minois charmant et Ben Kingsley piétine avec talent le fond de commerce du vieux prince ambigüe trusté jusqu’ici par Sean Connery, lui piquant même son look. Quant à Jake Gyllenhaal, il saura plaire aux adolescentes. La réalisation est également soignée avec des effets spéciaux très corrects. Le scénario est, quant à lui, assez classique avec son petit jeu autour de la remontée dans le temps pour réparer ses erreurs, même s’il est efficace et bien mené, sans incohérence trop évidente.
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8th Wonderland : de la virtualité à la réalité

Affiche du film “ 8th Wonderland, de Nicolas Alberny.8th Wonderland, de Nicolas Alberny et Jean Mach avec Matthew Géczy et Alain Azerotnous amène dans un futur proche où se constitue une nation virtuelle, littéralement le Pays de la Huitième Merveille (Internet). Celle-ci, ultra-démocratique mais discrète, commence à prendre des décisions sur le monde réel et se fait remarquer. Les citoyens virtuels se grisent du jeu et défient de plus en plus ouvertement les pays réels et leurs dirigeants ainsi que les grandes firmes, qu’ils sont capables de couler par des opérations de boycott ou des sabotages.

Le pitch est séduisant, avouons le. Et un film à petit budget, sans aucune star et au sujet original mérite d’être soutenu, d’autant que le scénario est bien mené, la réalisation honnête et les acteurs très convenables.

Il y a cependant assez rapidement des limites dans la démonstration. Indubitablement, une communauté virtuelle pourrait mener des actions comme décrites dans le film. Après tout, de multiples communautés actuelles et bien réelles défient ouvertement les lois de tel ou tel pays, notamment sur la propriété intellectuelle par exemple, avec une volonté militante, sans compter les communautés clairement criminelles.

Mais celle dont il est ici question est particulièrement stupide sur plusieurs points : centraliser ses données sur un seul datacenter par exemple ou accepter d’ignorer l’identité de son webmestre. D’autres absurdités techniques font tiquer, comme l’absence de connexion Internet en montagne (il suffit de prendre une liaison par satellite). Enfin, une telle communauté laisserait nécessairement de multiples traces et la première réaction des vrais pays (la manipulation et le discrédit) est infiniment plus crédible et efficace que la barbouzerie qui sera finalement menée.

Ne doutons pas que ce film sera culte dans certains groupes de pseudo-geeks, même s’il n’a pas la puissance poétique d’un Avalon, de Mamoru Oshii. Il aurait plutôt toutes les faiblesses d’un Anti-Trust, de Peter Howitt, avec Ryan Phillippe et Douglas McFerran, sorti en 2001.

Enfin, point exaspérant, la version originale sous-titrée en français est quasiment illisible : le film a beau être français, il a été tourné en anglais et les sous-titres n’ont quasiment aucun contraste avec le fond dans la plupart des scènes.

Robin des Bois : beaucoup de libertés

Affiche du film “ Robin des Bois", de Ridley Scott.Robin des Bois, de Ridley Scott, avec Russell Crowe et Cate Blanchett revisite le mythe du gentil hors la loi. Tous les films de Ridley Scott constituent des évènements et sont des enchantements pour les yeux. Un film en costume d’époque, se voulant réaliste, laisse moins de libertés au réalisateur pour montrer son talent. Il n’en demeure pas moins que le spectacle est magnifique même s’il reste de facture très classique.

L’histoire de Robin des Bois est une légende. Il en existe un nombre impressionnant de versions. Celle filmée par Ridley Scott initie visiblement une saga puisqu’elle s’achève avec les débuts de la carrière de hors la loi du gentil voleur qui prend aux riches pour donner aux pauvres.
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Le retour de l’abondance

Les cent morts du chatonLes 100 morts du chaton rassemble des nouvelles débutant toutes par les mêmes mots empruntés à Molière.

« Le petit chat est mort » affirma l’oncle en se lissant les moustaches.
Derrière la gravité de l’aveu, on sentait tout de même la satisfaction voire le soulagement.
« Ohhh » firent les enfants en le regardant, les yeux ronds.
La mère jaillit. Elle sépara sa progéniture de son beau-frère sans cacher l’antipathie qu’elle éprouvait à l’égard de celui-ci. « Vous ne devriez pas dire des choses pareilles. Ils vont encore rêver toutes les nuits du chaton et faire des cauchemars. » En lire plus Le retour de l’abondance

Iron Man 2 : la physique nucléaire pour les nuls

Affiche du film “Iron Man 2", de Jon Favreau.Iron Man 2, de Jon Favreau, avec Robert Downey Jr., Mickey Rourke et Don Cheadle,voit donc la suite des aventures du milliardaire mégalomane devenu super-héros. Cette fois, le fils du co-inventeur de la technologie de base de l’Iron Man vient se rappeler au bon souvenir du soi-disant gentil. Il faut bien admettre qu’Iron Man est ici de plus en plus insupportable du point de vue humain.

Mais le plus gênant reste tout de même une histoire difficilement crédible pour qui a un âge mental supérieur à deux ans et demi. Faire du générateur la clé unique de la technologie est déjà très limite. Permettre au soi-disant méchant de réaliser de la physique nucléaire de haute précision avec de la soudure artisanale au fil d’étain, cela confine au ridicule. De même que la synthèse express d’un nouvel élément du tableau périodique de Mendeleiev…
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Kick-Ass : un héros vraiment super

Affiche du film “ Kick-Ass", de Matthew Vaughn.Kick-Ass, de Matthew Vaughn, avec Aaron Johnson et Chloe Moretz rénove le thème du super-héros en le parodiant. Voici donc un adolescent bien geek comme il faut qui se met à imiter les super-héros sans avoir le moindre pouvoir ni le moindre gadget. Bien entendu, les méchants lui font passer un sale quart d’heure. Une scène filmée par un témoin fait alors le tour d’Internet et génère un grand nombre de vocations. Et l’énervement de vrais méchants.

Le traitement est pour le moins original même si le thème est classique. La parodie réside dans de multiples détails et les gags s’accumulent avec une grande régularité. Il est donc clair qu’il s’agit d’un très bon film comique d’action. Mais il y a tout de même un détail gênant.

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La Comtesse : sang et pouvoir

Affiche du film “ La Comtesse", de  Julie Delpy.La Comtesse, de et avec Julie Delpy, avec également Daniel Brühl et William Hurt,nous emmène dans le Hongrie du XVIIème siècle alors que les Turcs tentent de conquérir le pays. La comtesse Erzsébet Báthory (Julie Delpy), veuve d’un puissant seigneur ayant largement battu les Turcs et fort puissante elle-même, tombe amoureuse d’un jeune amant. Abandonnée, elle se croit trahie par son âge et décide de conserver sa jeunesse par un rituel macabre, assassinant de jeunes vierges pour se servir de leur sang comme cosmétique.

Mais est-elle coupable ou n’est-ce pas plutôt l’intérêt de ennemis de la comtesse de colporter des fables à son endroit, que ce soit le Roi, son débiteur, ou bien un noble arriviste ? Qui connait la vérité ?
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Adèle Blanc-Sec : fantastique bonne femme

Affiche du film “Adèle Blanc-Sec", de Luc Besson.Adèle Blanc-Sec, de Luc Besson, avec Louise Bourgoin et Gilles Lellouche, adapte en films les albums de la bande dessinée de Tardy. On retrouve donc l’héroïne au caractère bien trempé dans diverses aventures inspirées de deux albums de la série de bandes dessinées mêlant fantastique, aventure, comédie et féminisme de suffragette.

La féminité de Louise Bourgoin aurait pu étonner mais son caractère également bien trempé donne une touche des plus intéressantes. Les autres acteurs passent de ce fait un peu au second plan : la belle blonde sait occuper l’espace offert par son rôle. Elle n’avait plus rien à prouver mais cela ne fait pas de mal de donner une nouvelle démonstration de son talent.
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Le choc des Titans : les dieux d’Hollywood

Affiche du film “Le Choc des Titans" de Louis Leterrier. Le Choc des Titans, de Louis Leterrier, avec Sam Worthington, Liam Neeson, Ralph Fiennesest dans la veine des bons vieux peplums mythologiques. Dans l’enceinte d’Hollywood, on ne cherche pas trop à honorer la mythologie ou à la respecter. Les personnages sont vaguement inspirés des légendes grecques et l’histoire presque totalement originale.

Une fois cela posé et admis, nous pouvons suivre le fils bâtard de Zeus Persée à la recherche d’une solution pour empêcher le Kraken, libéré par Hadès, de détruire la cité de la belle Andromède (avec la belle dedans ou uniquement la belle). Au passage, le héros qui se veut humain aura la joie de sauver son père d’un coup d’Etat dans l’Olympe où les autres dieux sont de simples figurants.
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