Classer les oeuvres littéraires ou, pire, classer l’art d’une manière générale, est un besoin. L’homme a besoin de classer. Mais, pour ce qui concerne l’art, ce sera toujours critiqué et critiquable. Estimer la valeur d’une oeuvre est pire encore.
Rappelez-vous que ce que l’on considère aujourd’hui comme des chefs d’oeuvres fut souvent considéré comme de la sous-culture. En peinture, il y eut l’exemple caricatural des impressionnistes. En littérature, les grands classiques genre Hugo furent jadis des feuilletons populaires dans des journaux à quelques centimes.
En matière de littératures de l’imaginaire, classer relève de la mission impossible. Il faut saluer l’effort du blog Prospectiviste qui a tenté de classer les grands thèmes de la science-fiction. C’est en tombant sur ce classement que j’ai eu l’idée de ce billet d’humeur.
Beaucoup de snobs ne jurant que par les grands prix littéraires attribués à Paris sur la rive droite ou sur la rive gauche de la Seine (pas les deux, faut pas déconner) mettent un vocable qu’ils veulent méprisant sur l’ensemble de l’imaginaire : science-fiction. Or, pour qu’il y ait science-fiction, il faut d’une part de la fiction, d’autre part de la science. On ne retrouve pas ces deux éléments dans l’essentiel de la littérature de l’imaginaire : fantastique, fantaisie, fantaisie héroïque, contes, space-opera, etc.
Face à ce genre de snobs, il n’y a qu’une seule réaction possible : leur rendre au centuple leur mépris. Et retourner se battre pour sa propre définition du fantastique avec de vrais connaisseurs, jusqu’à ce que mort s’en suive. Mort héroïque, cela va de soi.
Quant au chat en illustration de cet article, c’est juste pour attirer le lecteur.