Che (première partie): l’Argentin, de Steven Soderbergh, avec Benicio Del Toro, Demian Bichir et Santiago Cabrera.
Che (première partie): l’Argentin, de Steven Soderbergh, avec Benicio Del Toro, Demian Bichir et Santiago Cabrera a été primé à Cannes. Cette évocation d’un des plus grands héros romantiques et révolutionnaires réels du vingtième siècle promettait donc d’être intéressante.
La déception est à la hauteur du mythe. Le réalisateur évoque divers épisodes anecdotiques sur deux trames temporelles différentes : l’une concerne la révolution, de la rencontre Castro-Guevara au Mexique jusqu’à l’arrivée à La Havane ; l’autre une visite du Che à New York plusieurs années plus tard. Les séquences les plus récentes sont en noir et blanc, les séquences plus anciennes en couleur : cette inversion sème le trouble. Mais cette double-trame complique surtout la compréhension de l’histoire sans rien apporter du tout : aucune confrontation entre les rêves du jeune révolutionnaire idéaliste et la dure réalité du pouvoir par exemple. Quant à Benicio Del Toro, titulaire d’une Palme pour sa performance, il n’est certes pas mauvais mais pas transcendant non plus.
Bref, voilà un film tout à fait évitable. On s’y ennuie, on n’y apprend rien, on n’y comprend même rien.