Le Da Vinci Code ne mérite ni honneur ni blame excessifs.
Il est toujours difficile de défendre un film moyen qui a été conspué par la critique bien-pensante qui préfère célébrer des navets, pourvu qu’ils soient pseudo-intello-bienpensants. Disons-le tout net : le roman était médiocre, le film est moyen. Le Da Vinci Code, version Ron Howard, avec Tom Hanks, Audrey Tautou et Jean Reno est un polard correct dont le rythme évite de s’ennuyer malgré les plus de deux heures de film. La magie du cinéma permet aux faiblesses du roman (notamment ses nombreuses incohérences historiques et ses méchants trop stupides) d’être digestes. Certes, on pourra sourire lors du coming out de Jean Reno devant son subalterne pour justifier son attitude (Jean Reno n’était pas en forme). Certes, on attend, lors de la scène de la révélation finale que la grand’mère soit asthmatique et coupe la main d’Audrey Tautou avec un sabre laser, histoire de donner un cachet dramatique. Certes, le vernis pseudo-ésotérique peut lasser mais le Da Vinci Code n’est pas pire, de ce point de vue, que, par exemple, un film comme La Neuvième Porte, de Roman Polanski.
Globalement, donc, le Da Vinci Code est un film de distraction qui n’est pas pire qu’un autre mais qui ne devrait pas marquer l’histoire du cinéma (sauf, peut-être, du point de vue de l’intensité des réactions des religieux). Point final.