Au fil des années, une culture des services en ligne gratuits s’est développée chez les internautes. Or, comme dit l’adage, si c’est gratuit, c’est vous le produit. En effet, tout a un coût. Il faut donc bien payer ce coût (et, accessoirement, générer des profits aux pauvres entreprises qui assurent ces services). Pour les services grands publics, le coût est généralement couvert par la publicité ultra-ciblée, ce qui implique une exploitation à outrance de vos données personnelles pour vous qualifier afin d’ultra-cibler la dite publicité. Google est sans doute l’entreprise qui a le mieux exploité ce modèle.
Mais se passer des services Google est quasiment impossible, sauf à choisir un autre fournisseur aux mêmes défauts mais à la performance moindre. J’ai tout de même largement réduit mon « empreinte Google » récemment.
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Mon téléphone Android, les listes de diffusion… tout cela reste chez Google. De même, eh bien, Facebook, Twitter, Linkedin restent les endroits où l’on cause, ceux où il faut être pour avoir une certaine vie sociale en ligne. Donc, ma dégooglisation comme plus généralement ma déGAFAMIsation sont très relatives.
Bien entendu, si je dégooglise, ce n’est pas pour utiliser un autre service en ligne que je ne contrôle pas. Le principal problème d’un service gratuit, c’est qu’il peut s’arrêter à tout moment soit pour devenir payant, soit parce qu’il cesse d’exister (Google arrête régulièrement des services). De même, je préfère ne pas utiliser un service gratuit associatif, même fourni par le très sympathique Framasoft dont l’annuaire Framalibre est ma Bible.
Depuis début Octobre, il n’y a plus de scripts Google pour tracer vos faits et gestes sur le présent site. J’utilise un module interne à WordPress, moins performant que Google Analytics (le module est en version gratuite il est vrai) mais qui me suffit largement.
J’utilise désormais l’e-mail associé à mon hébergement web chez OVH et ça fonctionne très bien côté serveur, avec le bémol du spam qui n’est plus filtré en amont. Pour l’instant, ça reste supportable, bien plus qu’il y a quelques années, le RGPD étant passé par là il est vrai. Côté PC, je reste fidèle à Thunderbird. Celui-ci intègre un module agenda/calendrier depuis plusieurs années.
Le fameux agenda a été la source de tous mes maux, le service qui me retenait chez Google depuis longtemps. Finalement, je l’ai résolu en réussissant à installer sur mon hébergement mutualisé OVH une instance NextCloud. Cet outil collaboratif gère un grand nombre de services, dont une interface web pour les mails, un calendrier et un stockage de fichiers synchronisé (un « drive »). Le client pour PC et smartphone gère cette seule synchronisation de fichiers.
Côté PC, le calendrier et les mails sont donc dans Thunderbird. Mais côté smartphone, il me fallait des logiciels dédiés : j’ai choisi OneCalendar et FairMail. Ces logiciels demandent une petite contribution pour passer en version complète, ce qui est bien normal.
Mais il faut bien admettre que tout cela suppose pas mal d’efforts, efforts qui ne sont pas à la portée de n’importe qui. En particulier, le paramétrage est loin d’être trivial sans tous les assistants possibles. C’est une sorte de bond en arrière de vingt ans sur l’installation. Il y a donc de vrais efforts à fournir pour développer quelque chose d’autant intégré que Google ou Microsoft. Et cela suppose d’accepter de contribuer financièrement à son développement.
Répétons sans cesse l’adage : si c’est gratuit, c’est vous le produit.