En ce moment a lieu un important débat : celui sur l’aide à mourir. Un projet de loi est en effet débattu devant le Parlement. Les mots font peur mais il faut pourtant les prononcer pour éviter la confusion : il s’agit de « suicide assisté » et d' »euthanasie« . J’avais abordé le sujet du suicide assisté dans mon roman « Une dernière semaine auprès de la mer« .
Ce droit à mourir dignement comme chacun le souhaite doit être reconnu, tout autant que le droit à la vie dont il n’est qu’une conséquence. Tant pis pour les totalitaires religieux qui veulent imposer leurs dieux sadiques et leurs lois stupides.
Mais il faut bien distinguer les deux cas, euthanasie et suicide assisté. Cette distinction n’est généralement pas faite et il en résulte une confusion nuisible à la clarté des débats.
L’euthanasie implique que la personne que l’on va tuer n’a plus la capacité d’exprimer sa volonté clairement. C’est donc un tiers qui va décider de la tuer. Pour qu’elle soit légitime, cette euthanasie doit évidemment s’appuyer sur la volonté exprimée en amont, ce que l’on appelle les « directives anticipées ». Le but unique de l’euthanasie est de faire cesser des souffrances inutiles. La démarche des soins palliatifs peut s’en rapprocher puisqu’il s’agit de faire cesser la souffrance même si cela doit réduire la durée de vie (des calmants à forte dose finissent par tuer). L’euthanasie est cependant plus rapide, directe et sans perte inutile de temps, d’efforts et, évidemment, d’argent.
Le suicide assisté est issu de la volonté claire de la personne qui veut mourir. Cette personne demande une assistance afin que sa mort survienne dans des conditions conformes à ses désirs, en principe sans douleur ni risque de ratage. La motivation peut être la même que celle de l’euthanasie : faire cesser une souffrance physique. Mais cette motivation n’a finalement aucune importance : elle n’a pas à être jugée ni même interrogée. Seule la clarté et le sérieux de la décision ainsi que la réalité de la capacité à décider doivent être contrôlées (le chagrin d’amour ponctuel n’est typiquement pas une source de décision sérieuse). Le droit à mourir est une conséquence du droit à la vie. Ce processus est le véritable sujet de « Une dernière semaine auprès de la mer« . Les motivations de l’héroïne ne sont d’ailleurs jamais explicitées et c’était un choix volontaire de ma part : ce sont les autres personnages qui permettent d’étudier divers cas (y compris de remise en cause du choix initial de mourir).
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