Le prochain concours de l’Eurovision aura lieu le 12 mai 2018, au Portugal. L’Eurovision, avec son côté souvent kitsch, est un de mes péchés mignons. J’essaye de ne jamais rater la soirée, jusqu’aux ultimes « twelve points ».
Et j’ai de nouveau de grandes craintes cette année pour la capacité de la France à gagner suite à la première « demi-finale » pour désigner un représentant pour la France.
La France n’a plus gagné depuis Marie Myriam en 1977, malgré la presque victoire de Joëlle Ursull en 1990 avec White and Black Blues, chanson écrite par Serge Gainsbourg et composée par Georges Augier de Moussac. France Télévision a donc décidé de demander aux téléspectateurs râlant depuis des années de trancher pour désigner le représentant du pays. Fort bien. Sauf que les demi-finales sont, elles, tranchées par un jury composé de trois chanteurs français et trois représentants de télévisions étrangères. La première avait lieu samedi 13 janvier 2018.
Or deux chanteuses typiquement françaises, représentant ce que les étrangers (qui votent…) attendent de la France, ont été éliminées par le jury français. Chacune était bien placée à l’issue des votes des jurés étrangers mais les jurés français ont préférés des chansons plus internationales avec davantage de potentiel dans un hit parade qu’à l’Eurovision.
Notons cependant qu’aucune chanson proposée n’était, dans l’absolu, mauvaise : la compétition était de bon niveau. Mais il s’agit aussi de savoir ce que l’on veut proposer. L’an dernier, Alma m’avait vraiment séduit dans sa présentation mais profondément déçu lors de sa prestation en compétition : toute la partie scénique avait totalement été supprimée (aucun danseur, aucun effet visuel, rien). Sans doute l’effet d’une contraction budgétaire fort mal venue…
Bref, les deux chanteuses dont je regrette l’élimination sont Noée avec L’un près de l’autre et Ehla avec J’ai cru. L’une et l’autre avait une vraie francitude et un vrai potentiel scénique. D’autres éliminés étaient intéressants, comme le groupe choral de soul les Phéno Men notamment, mais ne semblaient pas avoir de potentiel dans ce cadre. Les Phéno Men n’ont d’ailleurs eu aucun point du jury.