Le grand show de l’Eurovision 2018 et ses 200 millions de téléspectateurs dans le monde a donc eu lieu le 12 mai 2018, à partir de 21h. Suite à la victoire de Salvador Sobral l’an dernier à Kiev, avec la chanson « Amar pelos dois », c’est au Portugal, pour la première fois, qu’est revenu la tâche d’organiser l’édition 2018 de la compétition, en l’occurrence à l’Altice Arena de Lisbonne.
Le duo Madame Monsieur représentait donc la France avec la chanson Mercy dont j’avais déjà dit le plus grand bien. Mais son score a été médiocre (13ème) autant par les jurys nationaux que par le public. La vainqueur, Netta, avec sa chanson Toy, a donc remporté le concours pour Israël avec sa chanson aux inspirations de cris de poules dont on ne peut contester l’originalité et la pertinence d’actualité. Son texte était en effet dans la foulée du mouvement #MeToo, dénonçant la chosification des femmes (elle n’est pas un « toy », un jouet).
Cette année, on a pu constater une nouvelle fois que les jurys nationaux ont privilégié les prestations sans saveur (Autriche, Allemagne, Suède), même si l’extrême originalité d’Israël a été également bien cotée. La grande qualité de la prestation estonienne ou l’originalité de la Finlande, l’électro-pop slovène ou le comique assumé moldave n’ont pas séduit.
Les votes du public ont, par contre, assassiné les fades Suède et Autriche. L’Ukraine, dernière des votes des jurys, a été propulsée en milieu de classement. Et le public a largement sacré Israël.
Si une leçon doit être tirée pour l’an prochain, c’est qu’une certaine originalité paye. Et, surtout, une nouvelle fois, qu’il faut du spectacle scénique.
Interprétée par Marie Myriam, écrite par Joe Gracy et composée par Jean-Paul Cara, L’Oiseau et l’Enfant reste donc la dernière victoire de la France, le 7 mai 1977, lors du 22ème Concours Eurovision de la chanson se déroulant au Wembley Conference Center de Londres.