Frankenweenie, de Tim Burton, est un film d’animation en stop-motion qui permet à son réalisateur de renouer avec ses meilleures heures. Foin du numérique, le film est ciselé à l’ancienne. Mais cela n’empêche nullement une 3D de qualité parfaite et apportant un réel plus.
Si l’on retrouve la signature sombre propre à Tim Burton, celui-ci s’est visiblement fait, ici, un petit plaisir personnel. Il permet aux fans frustrés par des productions récentes pas forcément toujours à la hauteur de se réjouir du talent conservé du Maître.
Voici donc un petit garçon bien sérieux dans une petite ville quelconque des Etats-Unis. Il n’a comme seul ami que son merveilleux chien qui, malheureusement, se fait écraser par une voiture. Il décide alors de le ramener à la vie en jouant au Docteur Frankenstein. Le problème est que sa réussite va faire des émules.
Le film use de l’humour sombre classique des meilleurs Tim Burton. On est aussi dans l’irrévérence à l’égard des institutions et de la famille : les parents d’élèves sont des idiots, les écoles sont peu performantes, les élus locaux des badernes à l’égo surdimensionné… Et puis les références cinématographiques se multiplient, souvent sous forme d’hommage voire d’auto-citation : la référence finale à Edward Aux Mains d’Argent, du même Tim Burton, est, par exemple, magnifique.