Gravity, de Alfonso Cuarón, avec Sandra Bullock et George Clooney, renouvelle le genre du thriller spatial. Une brillante ingénieure effectue sa première mission spatiale en compagnie d’un vétéran pour qui c’est au contraire la dernière. Un incident lors de l’auto-destruction d’un satellite russe provoque une réaction en chaine qui détruit, à coup de débris, les stations spatiales et la plupart des satellites en orbite autour de la terre. Et il va falloir que les deux derniers humains vivants dans l’espace rentrent sur Terre malgré tout.
Inutile de préciser que cela ne va pas être facile.
La quasi-totalité du film est un anti-huis-clos avec les deux seuls acteurs au milieu de l’espace. Le réalisateur a essayé de rendre les affres vécus par ses héros les plus réalistes possibles. En particulier, les explosions sont muettes. Ainsi, si la 3D aboutit à un fort réalisme, le travail sur le son y contribue largement également. Le son permet, par son absence ou sa présence, d’être en zone pressurisée ou dans le vide.
Le scénario enchaine les catastrophes avec sadisme mais les réactions des personnages et, d’une façon générale, leurs psychologies sont bien travaillées. La gravité donne son nom au film car elle est la malédiction qui pourchasse les astronautes : elle est à l’origine du maintien en orbite des débris comme de la chute vers la Terre mais sa quasi-absence est aussi à l’origine de mauvaises manoeuvres.
Et rappelez vous que, si vous allez dans l’espace, ce n’est pas une serviette qu’il faut emporter mais un extincteur.