Habemus Papam, de et avec Nanni Moretti, avec également Michel Piccoli, a été applaudi à Cannes. Pour une comédie dramatique, c’est mauvais signe. Mais ne boudons malgré tout pas tout notre plaisir.
L’idée d’un pape dépressif au moment de se montrer au balcon, après son élection, est bonne. Le faire soigner par psychanalyste athée aussi. Et les acteurs sont tous excellents, avec notamment Michel Piccoli qui fait un pape très crédible.
Mais il y a comme un goût d’inachevé. Le psychanalyste est sous-utilisé et ce qui aurait dû être le coeur du film n’en devient qu’un prétexte de quelques gags. Si l’ambiance des conclaves est décrite de façon crédible, ce qui le suit l’est beaucoup moins. On ne peut pas imaginer la curie réagissant comme elle le fait dans le film.
Et la fin elle-même est décevante.
L’ambiance et les acteurs plaident en faveur du film mais le scénario est très en dessous de ces éléments remarquables.