Hunger Games, de Gary Ross, avec Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson adapte le premier tome de la trilogie écrite par Suzanne Collins. Dans un futur imprécis, les anciens Etats-Unis ont été ravagés par diverses catastrophes et une guerre civile contre un gouvernement totalitaire basé dans une capitale nouvelle, le Capitole.
De nouveaux jeux du cirque télévisés opposent un garçon et une fille issus de chacun des 12 districts avec une règle de base : un seul survivant parmi les 24 concurrents.
On retrouve dans le concept des idées déjà largement présentes dans la littérature ou les films antérieurs. L’histoire n’a donc pas d’originalité réelle. L’auteure américaine y rajoute cependant une couche sur l’opposition entre des districts ruraux, de petites communautés humaines, et un gouvernement central forcément despotique, corrompu et décadent. Cette couche anti-Etat fédéral (pour ne pas dire anti-Washington D.C. sublimé) est, elle, spécifiquement américaine dans son approche.
Une fois cela oublié, il reste un film d’action plutôt bien fait, avec tout ce qu’il convient pour ménager le suspens et les relances de l’intrigue. Cette fois, il y a une excuse à ce fait : le combat est, dans l’histoire, volontairement scénarisé par ceux qui en tirent les ficelles dans un but de spectacle. La réalisation est des plus honnêtes et les acteurs s’en tirent bien.
Si le spectacle est honnête, il est clair que le film ne marquera pas l’histoire du cinéma.