Jurassic World 3 : Dominion (ou Un Monde d’Après en Français), de Colin Trevorrow, d’après Michael Crichton, avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Laura Dern, Sam Neill et Jeff Goldblum, vient conclure une saga commencée en 1993. Steven Spielberg avait révolutionné une nouvelle fois le cinéma avec ses dinosaures de Jurassic Park en adaptant un roman de Michael Crichton.
La trilogie Jurassic World (faisant suite à la trilogie Jurassic Park) a renoncé dès le début à la subtile alliance entre action et réflexion. Ce sont des films d’action bourrins, avec des bestioles à grandes dents et une cohérence scénaristique souvent douteuse voire une incohérence certaine. Bien sûr, on entend à longueur de film que les manipulations génétiques, c’est le Mal. Ca doit être la morale voulue de l’histoire.
Quatre ans après la destruction d’Isla Nublar et l’importation dans le monde humain des dinosaures, les voici qui se multiplient comme des petits pains. On passera sur les incohérences aboutissant à cette situation dans une Amérique sur-armée où la chasse ne semble pas avoir tellement cours. On retrouve même chez le méchant, dans une armoire de souvenirs, la bombe de mousse à raser du premier Jurassic Park, bombe qui avait été perdue dans un torrent de boue.
Les héros du premier film incarnés par Laura Dern, Sam Neill et Jeff Goldblum sont de retour. D’une manière générale, tous les personnages d’une certaine importance des cinq films précédents se retrouvent (y compris Omar Sy). Si les motivations du méchant sont totalement obscures ou alors, si c’est un objectif lucratif (ce qu’il conteste), sa stratégie est tellement débile, qu’il vaut mieux ne pas chercher à comprendre le pourquoi du comment.
De même, le côté scientifique est absolument délirant et les fabuleux généticiens du futur ont même oublié les méthodes de manipulations génétiques tant des premiers films que de la réalité d’aujourd’hui. Comme, de toutes façons, le film passe son temps à se contredire (par exemple : les dinosaures sont peu nombreux et rassemblés dans des parcs mais, en fait, ils ont colonisé la Terre ; la justice italienne se rend à Washington ; etc.), là encore, il vaut mieux ne pas trop chercher le pourquoi du comment.
Il reste des effets spéciaux de qualité (ouf !) mais qui n’ont plus rien d’exceptionnel près de trente ans après le premier film. Et il faut admettre que la baston bien bourrin tient en haleine avec un scénario plus dynamique que le précédent film. Globalement, si on éteint un peu son cerveau et qu’on se contente de regarder, c’est un film agréable.
Si on peut être rassuré sur un point, c’est que, normalement, la saga s’arrête là, avec des dinosaures partout sur Terre qui entrent en grande harmonie avec la faune moderne. L’essentiel est que le T-Rex gagne à la fin et que les vélociraptors soient contents.