La Colline aux Coquelicots, film d’animation de Goro Miyazaki, nous emmène dans le Japon des années 1960. Le fils de Hayao Miyazaki respecte totalement le style des studios Ghibli pour décrire la vie quotidienne juste avant les Jeux Olympiques de Tokyo en 1964.
L’histoire à l’eau de rose qui sert de prétexte peut ennuyer. Ce n’est pas important.
A Yokohama, au sud de la baie de Tokyo, une lycéenne s’amourache d’un lycéen âgé d’un an de plus qui a écrit un poème sur la jeune fille dans le journal de l’école. Celle-ci est en effet remarquable car, depuis la disparition de son père durant la guerre de Corée, elle hisse des drapeaux de signalisation maritime dans son jardin de manière visible de partout. Résidant sur la Colline aux Coquelicots, elle y tient une pension de famille sous la conduite de sa grand’mère maternelle tandis que sa mère est partie travailler à l’étranger. Malgré tout, elle trouve le temps d’aider à sauver le foyer de son lycée aux côtés de sa conquête. Et les histoires familiales ressurgissent dans ce drame sentimental assez classique même s’il est bien mené.
L’intérêt de ce film d’animation n’est donc pas tellement dans l’histoire elle-même (même s’il y a des amateurs pour les drames sentimentaux). Il est plutôt dans cette ambiance particulière des films des studios Ghibli et surtout dans le soin apporté à la reconstitution de la vie quotidienne et de la vie sociale du Japon des années 60 dans tous ses détails.
Les amateurs applaudiront donc encore une fois pour saluer un nouveau chef d’oeuvre d’un des maîtres de l’animation japonaise.