Dans la nuit du 25 au 26 juillet 2024, des attentats ont visé les installations des lignes ferroviaires à grande vitesse en France en plusieurs points du territoire de telle sorte à rendre le réseau grande vitesse totalement inopérant. De ce fait, le trafic ferroviaire français longue distance a été en grande partie paralysé la nuit précédant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques Paris 2024. De plus, c’était le week-end avant le fameux chassé-croisé des vacances entre juillettistes et aoûtiens.
Cette attaque a eu ainsi droit à une couverture médiatique mondiale, en lien avec les Jeux Olympiques, en plus d’être un facteur de déstabilisation du pays. Et cela pour un coût ridicule et avec une facilité déconcertante. C’est là où l’on comprend que la fragilité d’un pays se mesure à celle de ses infrastructures.
Pour mémoire, la première catégorie de cibles visées par la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, c’est bien sûr les infrastructures : celles de transport comme celles d’énergie. En retour, l’Ukraine a tenté plusieurs fois de détruire des voies ou des stocks de carburant essentiels à l’armée russe. Gagner la guerre, c’est souvent avoir de meilleurs approvisionnements, une logistique plus performante, que l’adversaire. L’armement n’est qu’un second critère. Le courage des troupes est (le plus souvent) anecdotique même si certaines victoires miraculeuses sont parfois dues à des actes héroïques (mais c’est très rare).
Dans l’attaque perpétrée contre le réseau ferroviaire de la SNCF, il faut se rendre compte du caractère simple et primitif de l’attaque : il s’agissait juste de détruire des liaisons en fibres optiques en y répandant un liquide inflammable et d’y mettre le feu. Coût de l’opération : un peu d’essence. Pas d’explosif, pas de produit rare ou compliqué à transporter. Rien. Les attaques ayant eu lieu dans des endroits isolés et non-gardés, le risque pour les attaquants était nul. Le seul attentat ayant échoué est celui opéré près d’une équipe réalisant des travaux. Et le simple fait d’avoir été repéré a suffi à faire fuir les terroristes.
Les conséquences de ces attentats ont été limitées : une gêne de quelques jours pour des voyageurs, pour la plupart des touristes.
En 2021, j’ai publié un roman sur un terroriste attaquant les infrastructures énergétiques d’un pays qui pourrait être la France. Au début, il suit une bande de gentils écologistes qui, évidemment, ne vont pas loin. Puis il met en oeuvre une stratégie qui pourrait détruire un pays comme la France avec très très peu de moyens. Ce roman est malheureusement toujours d’actualité. Il s’agit de Dérive Mortelle.