Affiche du film “ La princesse et la grenouille", de John Musker.La princesse et la grenouille, de John Musker, est un retour aux sources pour les studios d’animation Walt Disney. Ou presque. Car, ici, la victoire de Barrack Obama a déjà marqué le scénario : la jeune fille pauvre et noire mais qui travaille sans cesse devient la Cendrillon de ce conte moderne où le prince n’est guère, au départ du moins, très recommandable.
Certes, le sorcier fait légèrement penser au Raspoutine de l’Anastasia de Don Bluth (ancien Disney passé à la concurrence) par plusieurs de ses aspects, y compris par sa fin. Mais ne boudons pas le plaisir d’un grand Disney.


Pour commencer, l’esprit de la Nouvelle Orléans qui avait enchanté les Aristochats revient souffler sur une histoire qui plaira, du coup, autant aux amateurs de jazz qu’aux enfants et à leurs parents. Graphiquement, on retrouve d’ailleurs cette inspiration colorée et les jeux sur les graphismes pour voyager entre la réalité, les rêves et le monde de la magie. Les personnages sont subtilement construits mais restent conformes aux canons des contes de fées.
Si l’histoire voit s’affronter des gentils et des méchants pas si manichéens que trop souvent, la morale familiale américaine sera bien sûr sauve, tout comme le chargement convenu de romantisme à l’eau de rose, avec un petit supplément gratuit parce que c’était en promotion. Mais les nombreux gags bien agencés, assaisonnés avec un rythme comprenant ce qu’il faut de scènes de stress, constituent une bonne sauce pour achever de satisfaire tous les goûts.