La Proie, de Eric Valette, avec Albert Dupontel, Alice Taglioni et Stéphane Debac, est un thriller des plus efficaces. Un petit braqueur se fait manipuler par un tueur psychopathe et pédophile rencontré en prison. Celui-ci ne vise qu’à récupérer le butin et la fille de son co-détenu.
Ce dernier est dès lors obligé de s’évader pour sauver ceux qu’il aime. La chasse commence.
Proie des policiers, prédateur du pédophile, père de la proie du pédophile : le héros joué par Albert Dupontel est au coeur de l’ambiguité du titre. Certes, les schémas du thriller ne sont pas bouleversés et l’histoire est, avec quelques variantes, assez classique, même si celle-ci est très bien menée. Les rebondissements finaux qui s’enchainent sont particulièrement soignés. Les rôles titres masculins, Albert Dupontel (le braqueur), Stéphane Debac (le pédophile), sont remarquablement tenus et Alice Taglioni (la policière) montre qu’elle sait se glisser dans un nouveau registre.
La réalisation est à la hauteur de ce film qui devrait plaire à un large public.