Le Bon Gros Géant, de Steven Spielberg, signe un retour du réalisateur dans le conte ciblant plutôt les enfants. Le Festival de Cannes n’a pas aimé. Les revues spécialisées dans le Grand Art non plus.
Tant mieux. Ce n’est qu’un conte pour enfants, c’est vrai, et nul n’a besoin des admirateurs du Grand Art pour admirer ce petit bijou de sensibilité et de magie.
C’est un conte, un vrai, adapté du roman du gallois Roald Dahl, auteur également de Charlie et la Chocolaterie. Une petite fille orpheline va réaliser son plus grand rêve (retrouver une famille et sauver le monde) grâce à un bon géant végétarien, souffre-douleur de géants sanguinaires mais aussi cultivateur de rêves. Si, apparemment, le langage particulier du géant (qui mélange les mots pour en créer de nouveaux) semble avoir une grande importance dans le roman, ce n’est pas le cas ici où c’est anecdotique.
Le jeu d’acteurs -un peu maniéré- et l’atmosphère sont liés aux contes en gardant un petit air ancien. Et la réalisation est magnifique, Spielberg oblige. Le mélange d’animation motion-capture, de paysages numériques et de prises de vues réelles avec acteurs est parfaite.