Le Loup de Wall Street, de Martin Scorsese, avec Leonardo DiCaprio, Jonah Hill et Margot Robbie, adapte en film la biographie d’un trader. Toujours plus mais jamais assez, telle pourrait être sa devise. Pourtant, il commence très bas et montera très haut, à la tête d’une importante société de courtage, à force d’ambition, de talent et de procédés pas toujours avouables.
Le film étant américain, la fin est bien entendu très morale. Richesse, yacht, épouse mannequin… tout s’achète et tout se perd.
Trois heures sur un tel sujet pourrait paraître très long. Il n’en est rien : nous avons affaire à Martin Scorsese et à Leonardo DiCaprio, tous deux en grande forme (avec le renfort de Jean Dujardin en guest star comme banquier suisse). La tragédie est tournée en mode farce. Le héros n’hésite pas à s’adresser à la caméra pour expliquer ses coups fumeux. Chaque élément qui pourrait devenir le sujet d’un thriller devient un objet de comédie. Il en résulte un petit chef d’oeuvre d’humour grinçant.
Accessoirement, le film est aussi l’occasion pour les spectateurs d’apprendre à vendre un stylo.
Et on remarquera que Leonardo DiCaprio est encore victime d’un naufrage sur un bateau de luxe avec une très belle femme dans les bras, même si Wall Street ressemble au Titanic. Mais cette fois, il s’en sort.