Le petit Nicolas, de Laurent Tirard, avec Maxime Godart, Valérie Lemercier et Kad Merad était un exercice casse-gueule : adapter au cinéma la série d’histoires autour du personnage créé par René Goscinny et des illustrations de Sempé tenait de l’amour du risque. La première difficulté consistait à redéfinir les personnages pour un film alors qu’ils n’étaient au départ que quelques traits de plume. Une fois celle-ci passée, restait à définir une histoire capable de lier tout un long métrage tout en respectant l’univers enfantin. Enfin, il fallait être capable, comme l’oeuvre de René Goscinny, de plaire aux petits comme aux grands.
Chaque défi a été relevé et gagné. Valérie Lemercier et Kad Merad donnent de la chair aux parents comme Maxime Godart parvient à interpréter un petit Nicolas plus vrai que nature. Le casting est parfait, jusqu’à une brève apparition de Gérard Jugnot pour parodier Les Choristes.
Pour garder l’esprit de gags courts tout en créant une histoire de long métrage, le scénario articule une série de sketches autour d’un fil rouge (l’arrivée attendue d’un petit frère dans la famille de Nicolas).
Le résultat est excellent : les explosions permanentes de rires de la salle sont là pour le prouver. L’esprit originel est bien conservé tout en évitant une transposition trop directe qui serait tombée à plat au cinéma.