Le Syndrome du Titanic, de Nicolas Hulot et Jean-Albert Lièvre, est une longue diatribe contre le développement parasitaire et irresponsable de la civilisation moderne. Film militant assumé, il est le pendant du Home, de Yann Arthus Bertrand. Là où Home vise à émerveiller par la Nature, Le Syndrome du Titanic se concentre sur l’homme et ses actes, la nature n’apparaissant qu’en décor.
Le problème des films militants, et celui-là ne fait pas exception, c’est que ceux qui savent et partagent l’idée de l’auteur n’apprennent rien, ceux qui refusent de voir ne verront pas plus. Et il faut bien admettre que la structure générale est assez confuse, comportant quelques longueurs.Mais à l’inverse de l’angélisme de Home, Le Syndrome du Titanic est véritablement écologique : il se préoccupe davantage de l’homme, de son organisation sociale, des injustices et des effets néfastes d’une activité mue par la rapacité que de s’apitoyer sur le sort des bébés phoques.