Le Vilain, de Albert Dupontel, avec lui-même et Catherine Frot, est une comédie de moeurs fleurant bon le fantastique léger. Voilà donc le fiston disparu depuis vingt ans qui revient chez sa mère… pour se cacher de complices d’un braquage de banque. La brave femme découvre par inadvertance que son cher fils a fort mal tourné et, surtout, qu’elle reste immortelle tant qu’elle n’a pas réussi à le remettre sur le droit chemin.
C’est surtout une formidable opposition entre deux acteurs fabuleux : d’un côté Catherine Frot, la vieille mère, bonne à convertir tous les démons de l’Enfer, et de l’autre Albert Dupontel en fils indigne.
Tout le film repose sur cette opposition merveilleusement jouée. Les gags s’enchainent au fil des tentatives de la mère de ramener le fils dans le droit chemin, aidée en cela par une tortue-martyr.
Pas un seul temps mort ne vient endormir le spectateur. Pas un seul gag ne tombe à plat. Tout est rythmé, approprié et sonne juste.
Une petite merveille d’humour noir à ne surtout pas rater.