Roman psychologique – Il ne vit que pour son métier de vétérinaire et sa passion pour la musique. Puis il la rencontre. Il connaît l’extase lorsqu’elle joue de son violon.
Il ne peut plus y renoncer.
Il ne peut que vouloir la garder.
Pour lui seul.
Illustration de couverture : Kirill Zdorov / Fotolia
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A propos de Le Violon
Ce roman psychologique appartient sans aucun doute à la même période d’écriture que La Fille d’un Soir. On y retrouve le même style très dépouillé poussé à l’extrême : les personnages ne sont pas même nommés, les descriptions de lieux et de situations minimales, tout est centré sur le récit et la confrontation des personnages.
Ce roman a été écrit durant six mois à partir de fin 2009 et a été publié début avril 2010. Il repose cependant sur une intrigue conçue à partir de La Cave, une nouvelle parue dans le recueil Carcer et Autres Libérations mi-2007.
Genèse et intentions
« Alors que j’étais en train d’écrire la nouvelle La Cave (dans le recueil Carcer et autres libérations), je me suis retrouvé invité à une soirée professionnelle organisée par une grande banque. En prémices à un repas, tous les convives assistèrent à un concert de violonistes solistes ou en duos, notamment une jeune coréenne au talent certain, Ji-Yoon Park, titulaire de divers prix de premier plan. Précisons que, au contraire de ce qui est vécu par le héros du présent roman, le dit dîner fut très intéressant sur le plan professionnel et des plus cordiaux.
C’est ainsi que j’ai eu l’idée du présent roman, conçu initialement comme une version longue de La Cave. L’élément musical devait alors être un simple prétexte initial. Mais cette perspective ne m’enchantait guère : je n’aime pas rallonger la sauce et La Cave me semblait être une nouvelle complète et achevée.
J’ai l’habitude de laisser mûrir mes idées en les notant simplement dans un recueil, sous forme de synopsis. L’affaire Natascha Kampusch, la jeune autrichienne retenue dix ans dans un garage, a aussi été une de mes sources d’inspiration.
C’est ainsi que, progressivement, l’architecture du présent roman est née, par retouches successives du synopsis initial, durant plus de deux ans, avant même que je me lance dans la rédaction.
Enfin, un élément m’est venu tardivement, presque au moment d’écrire : réaliser le livre à la première personne et du point de vue de l’homme. Je n’avais plus fait de roman à la première personne depuis Le Laid, même si, évidemment, je suis souvent les histoires (notamment les nouvelles) du point de vue d’un personnage ou de plusieurs personnes successives.
Un tel choix de forme est complexe à gérer car, quelque part, l’auteur doit alors se glisser totalement dans la peau de son personnage. L’auteur devient ainsi, en quelque sorte, acteur.
J’ai validé ce choix en relisant la première page d’un roman que j’ai beaucoup aimé, ce au fil du picorage aléatoire que je pratique de temps en temps dans ma bibliothèque, lisant une page ici, une autre page là, en parcourant les ouvrages au fil de l’enchaînement de mes souvenirs ou de mon rangement. Le roman en question, seul que j’ai apprécié de cet auteur, est le formidable Lolita de Vladimir Nabokov. La première page est un chef d’œuvre d’érotisme sans aucune évocation scabreuse. Et l’ensemble du roman est un journal du héros, écrit évidemment à la première personne.
Sans vouloir me hisser à la hauteur d’un tel génie, ce qui serait pour le moins présomptueux, je me suis dit que me glisser dans la peau d’un fou criminel ne devait pas poser de problème de principe : Vladimir Nabokov n’avait pas refusé de se glisser dans celle d’un pédophile assassin. Il est vrai que Lolita fit scandale…
Ecrire à la première personne permet aussi au lecteur de mieux s’approprier les sentiments du héros. Et de se glisser, après l’auteur, dans la peau de celui-ci. J’espère qu’elle vous conviendra pour les instants que vous consacrerez à lire cette histoire.
Ajoutons une dernière remarque de forme.
Mon roman sérieux précédent, La Fille d’un Soir, avait usé d’une forme assez particulière que je décidais assez naturellement de réutiliser ici. Le Violon était en effet destiné à rejoindre La Fille d’un Soir et un roman à écrire (ce qui est devenu ensuite Le Pornophile) dans une même trilogie.
En l’occurrence, vous constaterez encore une fois que les informations distillées au fil des pages sont celles strictement nécessaires à l’histoire.
Le lieu est imprécis, les personnages peu décrits et beaucoup d’éléments sont juste suggérés. Le roman peut se passer dans à peu près n’importe quel pays occidental à une époque raisonnablement moderne. Les personnages ne sont pas même nommés.
Je laisse ainsi tout à fait volontairement à mes lecteurs une partie du travail de création. »
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