Les 8 salopards, de Quentin Tarantino, avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell et Jennifer Jason Leigh, est le huitième film du réalisateur. Il lui en reste deux à faire selon les intentions affichées.
Et, s’il revient au genre du western, c’est juste pour le décor car il nous sert ici un thriller en huis clos stressant.
Bon, soit, en ouverture, il y a quelques scènes magnifiques dans les grands paysages enneigés du Wyoming. Mais presque tout le film se déroule dans un relais de poste où se sont arrêtées successivement deux diligences, bloquées par une tempête de neige.
Dans la deuxième, un chasseur de prime emmène avec lui une meurtrière afin qu’elle soit pendue dans la prochaine étape. Mais, visiblement, tout le monde n’est pas d’accord avec ce projet. Et il y a donc huit salopards comme Agatha Christie avait compté dix petits nègres.
Outre la meurtrière promise à la corde et son gardien, il y a un autre chasseur de prime, noir et héros de la Guerre de Sécession. Il sera face à un général sudiste arrivé avant lui. Bien entendu, il y a un tenancier au relais. Un futur sherif parti prendre son poste. Et des passagers de la première diligence.
Qui va tuer qui et dans quel but ?
Les surprises ne manquent pas. Le scénario, sous ses faux airs de western sanglant, est construit de main de maître. Les trois heures passent vite.
Mais, si l’on retrouve la patte du Maître dans le sang qui gicle, il faut admettre que bien des gens ont été et seront surpris. Pas de grands combats à armes lourdes. Pas de grandes chevauchées. L’humour est limité à de petits gags cyniques. On a bien affaire à un thriller en huis clos. Et un bon.