Les végétariens idéologiques absolutistes (les Végétaliens pour être exact, voire la forme la plus absolutiste des Végans) sont énervants. Ce sont des anti-écologistes, il faut en être conscient. Et, régulièrement, leurs discours mi-sirupeux (les jolies petites bêtes si sensibles) mi-culpabilisant (ce n’est pas bien de tuer des animaux) déferlent dans des manifestations, agressent le public ordinaire omnivore sous forme d’affiches collées sur les murs, etc.
Il serait temps que ces soi-disant écologistes quittent leurs canapés, dans leurs nids douillets urbains et regardent ce qu’est la Nature. Leurs discours vis-à-vis de l’écologie valent le discours des émissions de télévision visant à faire pleurer dans les chaumières vis-à-vis de la charité ou de la solidarité.
Le principe même de la Nature est simple : manger et être mangé. Le lion course la gazelle pour la tuer en déchirant sa gorge (ce qui ne fait absolument pas mal bien sûr) et la manger. Très sincèrement, si j’étais une gazelle, je préfèrerais mille fois mourir dans un abattoir moderne bien propre plutôt que sous les griffes et les dents d’un lion. L’homme moderne tue ses proies de manière rapide et presque sans douleur ou, du moins, de manière beaucoup plus rapide et beaucoup moins douloureuse qu’un prédateur non-humain.
L’homme est un super-prédateur omnivore. Il a besoin de manger un peu de viande pour être en bonne santé. Le terme de viande est ici à prendre dans le sens de protéines et autres substances animales et inclut donc le lait et les oeufs. L’humain ne sait en effet pas synthétiser certaines molécules nécessaires à sa survie (comme certaines vitamines) et doit les obtenir auprès d’herbivores dans la plupart des cas. Certes, on peut avoir des critiques sur les régimes trop protéiques, trop gras, etc. de l’homme occidental moderne. Mais manger de la viande est pour nous une nécessité si l’on veut être en bonne santé.
Depuis environ 6000 ans, l’homme a développé une manière presque inédite de ne pas trop exploiter son écosystème pour se nourrir : il cultive et élève ce qu’il mange. Certes, encore une fois, certaines formes d’élevages ou de cultures peuvent être critiquées mais le principe de l’agriculture correspond à une optimisation de l’exploitation des ressources afin d’assurer sa subsistance. On remarquera que certaines espèces animales procèdent de la même façon mais à échelle plus réduite : les fourmis avec les pucerons par exemple.
Opposer ce que fait l’homme et ce qui se fait dans la nature implique de considérer que l’homme ne fait pas partie de la nature, d’écosystèmes, etc. C’est en soi, par conséquent, un discours anti-écologiste.
Malgré tout, l’expression dans la nature, dans le langage courant, signifie ce qui est fait par d’autres que les humains, à savoir les animaux non-humains et les plantes, sur Terre. C’est dans ce sens que cette expression va être employée maintenant.
Dans la nature, donc, il y a un principe simple : celui qui ne trouve pas assez de nourriture meurt. La régulation d’une part par la famine d’autre part par la prédation est le principe de base de tous les écosystèmes.
L’être humain, qui reste un animal, a les mêmes objectifs que tous les autres êtres vivants : survivre et se reproduire. L’agriculture et, plus récemment, l’agro-industrie visent à garantir à l’homme la préservation vis-à-vis de la famine. Cela ne marche pas toujours mais reste beaucoup plus efficace que d’autres stratégies comme la simple chasse-cueillette des nomades.
C’est tellement efficace que l’humanité ne cesse d’augmenter ses effectifs. En tant que super-prédateurs, nous n’avons pratiquement aucun prédateur pour réguler notre population si ce n’est des microbes que nous parvenons à contrer dans la plupart des cas.
Si critique il doit y avoir de l’humanisation de la terre, c’est à ce niveau là : nous avons brisé les règles de la régulation de notre propre population et notre pression sur nos écosystèmes devient telle que nous mettons en péril notre propre existence ainsi que celles de toutes les espèces qui vivent dans nos écosystèmes.
Ce n’est certainement pas sur le fait de faire souffrir de pauvres petites bêtes si mignonnes.
Certains végétaliens poussent leur discours absurde jusqu’à accuser les gens normaux, c’est à dire ceux respectant leur place dans leur écosystème, de spécisme. Le spécisme est un racisme des espèces. Si nous mangeons de la viande, c’est parce que nous méprisons et considérons comme inférieures les autres espèces animales. Les végétaliens de cette sorte sont, s’ils sont toujours vivants, donc, des ordristes qui considèrent que la vie végétale vaut moins que la vie animale. En effet, pour se nourrir, ils ont dû tuer des végétaux. Certes, les animaux, comme tous les humains qui ne sont que des animaux, ont des mécanismes sensibles, c’est à dire des sens déclenchant des réactions. Si je vois un prédateur ou un autre danger, je vais m’écarter parce que ce prédateur va me faire mal. Si je me fais avoir, ça fait mal. C’est un mécanisme naturel. Et les plantes disposent également de mécanismes de ce genre, à rapprocher du système hormonal plutôt que du système nerveux car la plante ne peut pas échapper à un prédateur en s’enfuyant mais doit réagir, par exemple, au fait qu’une de ses feuilles se soit fait manger. Les Végans doivent donc s’abstenir de manger des végétaux s’ils ne veulent pas être cruels comme des carnivores.
Pour résoudre deux problèmes, à savoir l’imbécilité agressive des Végans et la trop grande population humaine, il y a heureusement une solution : manger les végétaliens*. Cette solution ne sera sans doute pas suffisante mais, au moins, ça soulagera les gens normaux la prochaine fois qu’ils débiteront leurs bêtises.
Un petit bonus :
Il semblerait que le goût et la texture de la viande d’un animal dépende en grande partie de son alimentation. Selon certaines sources, la viande humaine aurait donc un goût très proche de celle du porc, un autre prédateur omnivore. Ce serait une des explications à l’interdiction de la consommation de porc dans certaines cultures, afin d’éviter tout cannibalisme. D’autres raisons seraient liées à la très mauvaise conservation de la viande de porc dans les climats chauds et au fait que le porc est un concurrent écologique parfait de l’humain (il mange ce que l’on mange, il boit autant que nous et consomme toutes les ressources dont nous avons besoin, ce qui le rend dangereux dans les zones où les ressources sont rares).
Manger un Végan, dans cette logique, permettrait de bénéficier d’une viande de qualité bio et au goût proche de celle du boeuf.
* Note juridique
Ce billet n’est pas un appel au cannibalisme. Son titre et sa conclusion sont à considérer comme de l’outrance rhétorique. Rappelons en effet que le fait de tuer avec préméditation ou dans un guet-apens un autre être humain constitue un assassinat formellement interdit en France par l’article L221-3 du Code Pénal. Si vous trouvez un Végan mort et que vous le mangez, vous pourriez être accusé de dissimulation de preuve (si quelqu’un d’autre a tué le Végan). Surtout, vous seriez alors coupable d’atteinte à l’intégrité du cadavre du Végan (article L225-17 du Code Pénal en France). Les vers étant des animaux (même si leur sensibilité semble limitée), ils ne sont pas susceptibles d’être poursuivis par les tribunaux lorsqu’ils s’attaquent aux cadavres. Je lance donc dans ce billet un appel aux seuls vers pour qu’ils mangent les Végans. En espérant qu’ils me lisent (les vers, pas les Végans).