Mary and Max, de Adam Elliot, tient l’affiche depuis plus d’un mois maintenant. Pour un film australien d’animation de pâte à modeler en image par image clairement pour adulte, c’est tout de même un exploit. Mais si les salles sont toujours pleines, c’est bien parce que voilà un vrai et pur chef d’oeuvre.
Par delà les océans et suite à un tirage au sort dans un annuaire, une petite fille australienne va se mettre à écrire à un juif new-yorkais obèse et atteint d’un syndrome proche de l’autisme. Leur correspondance va durer plus de vingt ans. Ils vont tout se dire de leurs vies et nouer une amitié pour le moins originale.
Le mélodrame est parfait mais les quelques gags visuels sont bien trouvés, indispensables pour soulager la tension. L’ambiance est étrange, presque de noir et blanc (ou plutôt de marron et blanc), juste réhaussée de points de couleurs vives (une langue, un pompon…). Il se dégage de l’ensemble une poésie certaine.
Bien entendu, la réalisation en image par image, absolument magnifique à tous points de vue, joue un rôle essentiel dans cette ambiance.
Un très grand moment de cinéma.