Mon Colonel, de Laurent Herbiet, avec Olivier Gourmet, Robinson Stévenin, Cécile de France et Charles Aznavour.
Mon Colonel, de Laurent Herbiet, avec Olivier Gourmet, Robinson Stévenin, Cécile de France et la participation de Charles Aznavour revient sur l’usage des pouvoirs spéciaux employés en Algérie pour tenter de maintenir celle-ci dans la France. La pseudo-enquête sur le meurtre, de nos jours, d’un colonel retraité est le prétexte pour lire le journal intime d’un jeune officier durant la guerre d’Algérie.
Laurent Herbiert signe là son premier long métrage en tant que réalisateur (mais il a été de nombreuses fois premier assistant), avec la famille Costa-Gavras en producteurs aux côtés de Salem Brahimi. Il frappe fort, analysant la lente dérive qui va d’une défense à tous crins au crime contre l’humanité. Le film remue les tripes des spectateurs, sans image inutilement violente. Le vieux truc du passage au quasi-noir et blanc pour le flash-back est habilement utilisé. Saluons la performance de Olivier Gourmet et Robinson Stévenin dans ce numéro de duettiste d’un vieux colonel face à un jeune sous-lieutenant idéaliste. Mais le plus horrible est peut-être la lâcheté des officiers d’état-major, militaires d’opérette, dans les scènes se déroulant de nos jours.