OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire, de Nicolas Bedos, avec Jean Dujardin, Pierre Niney et Fatou N’Diaye, poursuit la saga de l’agent secret le plus raciste et imbécile initiée par Michel Hazanavicius. Cette saga parodique de films d’espionnage très librement inspirée du personnage l’écrivain français Jean Bruce ne fait pas dans la dentelle.
Ce troisième épisode est donc réalisé par Nicolas Bedos qui remplace Michel Hazanavicius. Il était attendu au tournant.
Pour cet épisode, OSS 117 a avancé en âge (rassurez-vous : pas en sagesse) et ça commence à se sentir. Nous sommes en 1981 et Valéry Giscard d’Estaing est candidat à sa réélection. En Afrique, un président va être bientôt réélu à 84% de façon démocratique et transparente. Mais une opposition unie entend modifier le résultat, avec l’aide militaire soviétique. Un agent secret sérieux et moderne, OSS 1001, disparait sur place. OSS 117 est donc envoyé pour le retrouver et achever la mission.
Nicolas Bedos amène un traitement plus rigoureux et moins délirant de la parodie de James Bond. Même la scène d’introduction et le générique psychédélique font ainsi leur apparition. S’il est toujours autant inculte, raciste et vaniteux, OSS 117 est moins grotesque que dans le deuxième épisode trop outrancier. Les gags sont bien agencés, solidement construits et l’ensemble garde un excellent rythme sans faiblesse. Scénario, réalisation et direction d’acteurs sont, là aussi, solides.
S’il reste à savoir comment des jeunes n’ayant pas connu l’époque comprendront les gags avec des références bien senties, le tournant Nicolas Bedos a été très bien négocié. Et tout est prêt (grâce à une scène post-générique) pour un épisode suivant.