Planète 51, de Jorge Blanco, est un film d’animation qui est à la science-fiction ce que Shrek fut au conte de fée. Un beau gosse astronaute américain débarque donc sur une planète reconnue par un robot qui n’a envoyé des photos que de cailloux. Mais la planète est habitée et ressemble à la Terre des années 1950 où les extra-planétaires ont beaucoup de succès dans la science-fiction locale sous la forme de monstres terribles capables d’asservir la planète.
Les références sont nombreuses (de 2001 à E.T. en passant par Alien et la Guerre des Etoiles) et ajoutent une dimension ludique pour séduire les adultes. Le premier degré est pourtant déjà très drôle, l’astronaute accumulant les bourdes tandis qu’il est poursuivi par une armée à la fois totalement incompétente et paranoïaque.
Techniquement, les images de synthèse sont de bonne qualité et l’univers bien conçu. Les personnages secondaires sont magnifiquement réalisés, notamment l’espèce de chien-alien et le petit robot obnubilé par les échantillons de cailloux.Si Planète 51 se moque beaucoup de la science-fiction américaine et de l’Amérique paranoïaque des années 50 (ou des années Bush), il reste un film américain et sa fin détonne. Engluée dans les bons sentiments et la morale facile, elle est une grande déception. Quelques gags finaux permettent tout de même de sortit de la salle sur un sourire.