Premier Contact, de Denis Villeneuve, avec Amy Adams, Jeremy Renner et Forest Whitaker, nous fait encore débarquer pour la première fois des Extra-Terrestres sur Terre. Evidemment, comme dans chacun des mille films et dix-mille romans ou nouvelles précédents sur le même sujet, ces extra-terrestres sont parfaitement étrangers à la Terre et donc incompréhensibles non seulement par leur langue mais aussi leurs motivations. Même si leurs vaisseaux sont impressionnants.
Est-ce que ce film salué par une critique unanime est un film de guerre ?
La réponse est évidemment non. L’arrivée des extra-terrestres est un prétexte à une longue réflexion sur la communication inter-personnelle, les langues et le temps.
Le film commence par l’histoire d’une mère qui vit, au fil d’un récit accéléré, la brève existence de son enfant, celui-ci mourant à l’adolescence d’une maladie rare. Cette mère est linguiste, professeur encore jeune. Et elle est appelée pour tenter de comprendre les curieux extra-terrestres arrivés en douze points du globe dans des vaisseaux gigantesques. Mais l’histoire de son enfant l’obsède pendant sa mission, tout comme la raison pour laquelle son mari l’a quittée. Et ce alors que la seule et unique question qu’elle devrait se poser, dans ces circonstances extraordinaires, est : pourquoi sont-ils là ? Que veulent-ils ?
La réponse n’est donnée qu’à la toute fin du film. Quand, enfin, le sens des obsessions de la linguiste est révélé alors qu’elle décrypte la langue extra-terrestre, les deux étant bien sûr liés car la langue modèle la pensée. Comme dans Sixième Sens, le film n’est parfaitement cohérent qu’en connaissant la fin. Et tous les indices sont présents, dès la première scène, comme au fil de mille détails tout au long de l’histoire.
Si le scénario est évidemment le point d’intérêt principal, les qualités esthétiques du film et les subtilités du jeu des acteurs en font un spectacle magnifique.