Prince of Persia, les sables du temps, de Mike Newell, avec Jake Gyllenhaal, Gemma Arterton et Ben Kingsley se veut dans la foulée et l’esprit de la saga Pirates des Caraïbes. Après avoir adapté une attraction foraine en film, les studios Disney font subir le même traitement à un jeu vidéo.
Il faut prendre ce genre de films pour ce qu’il est : une pure distraction dans un monde imaginaire. Pas un seul sou de réalisme dans ce moyen-orient de pacotille mais ce n’est pas grave. C’est même la règle du genre. Gemma Arterton sait jouer parfaitement son rôle de princesse des 1001 nuits au minois charmant et Ben Kingsley piétine avec talent le fond de commerce du vieux prince ambigüe trusté jusqu’ici par Sean Connery, lui piquant même son look. Quant à Jake Gyllenhaal, il saura plaire aux adolescentes. La réalisation est également soignée avec des effets spéciaux très corrects. Le scénario est, quant à lui, assez classique avec son petit jeu autour de la remontée dans le temps pour réparer ses erreurs, même s’il est efficace et bien mené, sans incohérence trop évidente.
Mais il manque au prince le brin de folie de Jake Sparrow pour mettre ce film à la hauteur de Pirates des Caraïbes. Jake Gyllenhaal n’est pas Johnny Depp.
On appréciera par contre les références aux mensonges sur des armes de destruction massive pour justifier une invasion et piller un pays innocent en déplaisant fortement aux alliés. George W. Bush doit avoir les oreilles qui sifflent de plus en plus en ce moment.