Quai d’Orsay, comédie de Bertrand Tavernier, avec Thierry Lhermitte et Raphaël Personnaz, adapte la bande dessinée homonyme. Le film retrace donc les aventures d’Alexandre Taillard de Worms, ministre des Affaires Etrangères librement inspiré de Dominique de Villepin.
Ce grand et magnifique homme plein de panache est un obsédé des maximes d’Héraclite et a une vision très personnelle (vraiment très personnelle) de la diplomatie.
Si les clins d’oeil à l’Histoire (comme le discours à l’ONU) sont nombreux, le film est avant tout une suite de sketchs. Il en sort de très beaux numéros d’acteurs et un certain nombre de gags convenus. On sourit. On peut même rire parfois. Si on découvre ainsi la dure vie du cabinet ministériel, il manque singulièrement un lien ou un récit.
Une tranche de vie fait rarement une grande comédie, sauf peut-être pour les personnes directement impliquées. Ce film est donc à recommander aux collaborateurs du Ministère des Affaires Etrangères.