Splice, de Vincenzo Natali, avec Sarah Polley et Adrien Brody, est au croisement du thriller scientifique et film d’introspection. Le mélange est intéressant même s’il ne devrait pas marquer l’histoire du cinéma.
Voici donc deux scientifiques oeuvrant au sein d’un laboratoire pharmaceutique qui mélangent les ADN d’origines diverses dans l’espoir de fabriquer des espèces susceptibles de produire des médicaments originaux. Et puis, pour épicer l’ensemble, ils ajoutent un peu d’ADN humain, histoire d’avoir des produits un peu plus utiles et, aussi, question d’égos, d’être les premiers à le faire.
Le point de départ est assez mal amené et peu crédible : les manipulations génétiques obéissent à des logiques précises. Nul ne mélange des trucs et des machins au hasard et le côté pseudo-scientifique insistant devient parfois agaçant. Une fois ce point de départ malgré tout admis, on arrive dans un vrai thriller où les personnages se révèlent au travers de leurs choix de conscience. La créature est assez classique dans son comportement mais les protaginistes humains, eux, justement, sont clairement humains, ce qui est finalement très original dans ce genre de films.
Côté réalisation, la créature est très bien faite. La scène d’ouverture de naissance de la première créature est, quant à elle, une petite merveille esthétique. Côté scénario, il y a une vraie alternance heureuse de scènes de tension et de scènes plus psychologiques tout en gardant un vrai rythme.