The Amazing Spider-Man, de Marc Webb, avec Andrew Garfield et Emma Stone, exploite une nouvelle fois le filon de l’homme-araignée. On retrouve les constantes du mythe : la piqûre de l’araignée radioactive, le refus de la responsabilité d’arrêter un petit voleur qui tue l’oncle aimé, etc.
Mais, pour une fois, la 3D est effectivement utilisée avec pertinence.
Les scènes les plus impressionnantes sont celles en vue subjective lorsque l’on suit les pérégrinations de Spider-man entre les immeubles. Mais, globalement, le niveau technique est des plus intéressants. Il fallait au moins cela pour justifier de refaire un tel film après la saga de trois épisodes avec Tobey Maguire et Kirsten Dunst et à si brève échéance, cinq ans après le dernier épisode. Ce film mise beaucoup plus sur l’action et sur la romance contrariée que ses prédécesseurs. Et, de fait, on ne s’ennuie pas une seconde.
Plusieurs différences notables existent entre cette saga et les précédentes, outre le déroulé de l’histoire avec un méchant pas encore affronté par Spider-man dans aucun film (en l’occurrence l’homme-lézard). D’une part, le fil rouge de la nouvelle saga (dont le prochain épisode est annoncé en bonus post-générique) est clairement la quête du père par Spider-man. Inconnu dans les autres adaptations, le voici personnage central (même s’il n’apparait que durant quelques brèves scènes). Comme dans le dessin animé mais à l’inverse de la saga précédente, Spider-man n’est ici pas vraiment doté de pouvoirs, en dehors d’une grande force et d’une capacité à s’accrocher aux murs. En particulier, les fils au bout desquels il se balance sont ici synthétiques. Le héros redevient donc le petit génie en physique et chimie dont les gadgets doivent beaucoup au cerveau.
Par contre, on s’éloigne des milieux populaires des sagas précédentes pour suivre des aventures de jeunes bourgeois bien dotés en patrimoine.On s’éloigne donc de cet aspect réaliste qui donnait un petit côté sympathique au héros. De la même façon, la disparition de l’irascible patron de journal est dommage. Gageons qu’il arrivera dans l’épisode 2.