The Neon Demon, de Nicolas Winding Refn, avec Elle Fanning, Jena Malone et Bella Heathcote, se penche sur le monde des top models californiens. Une nouvelle jeune beauté débarque et éclipse les anciennes par sa beauté.
Ascension fulgurante, jalousies… Sous les néons des podiums, le drame est évident pour celle que sa mère surnommait Dangereuse.
Mais est-elle réellement dangereuse ? Elle fascine. Les hommes comme les femmes ne voient qu’elle quand elle est quelque part. Les hommes deviennent fous. Les lesbiennes deviennent folles. Les femmes veulent devenir elle, l’absorber… la tuer et la dévorer, de rage et de désespoir. De fait, elle ne sera pas assez dangereuse pour se sauver elle-même des autres.
Nicolas Winding Refn est plutôt un habitué des bouses de festivals, c’est à dire des films qui récoltent des prix et sont, au mieux, profondément ennuyeux. The Neon Demon est un film esthétique et esthétisant. Son ambiance tant visuelle que sonore marque par sa sophistication et sa perfection. Bien des scènes sont de vrais tableaux, notamment celle où l’héroïne, blessée, s’évanouit sur le tapis alors que son petit ami vient de lui offrir des roses qui chutent avec elle.
Mais il serait dommage de s’arrêter là. Car Elle Fanning campe là une héroïne parfaite dans un scénario implacable et sans temps mort même s’il y a davantage d’ambiance que d’action. Ce thriller joue sur le gore, sur le scandale. Mais le résultat est séduisant, captivant.