La Tortue Rouge, de Michael Dudok de Wit, est à la fois le premier long métrage du réalisateur-scénariste néerlandais et la première collaboration avec des non-japonais du studio Ghibli, rendu célèbre par Miyazaki. Bien que franco-belgo-japonais, ce film d’animation traditionnel tient de l’estampe japonaise et du manga dans son style graphique particulier.
Il a également comme particularité d’avoir une bande son sans aucun dialogue, limitée à des onomatopées, du bruitage et une musique envoutante.
L’histoire, fantastique, tient également de cet étrange croisement entre un conte européen, genre Robinson Crusoe, et une mystique animiste typiquement japonaise. Le naufragé arrive sur une île d’où il ne peut s’échapper, une tortue rouge géante détruisant ses radeaux. Quand, enfin, il tue la tortue sur une plage, elle se transforme en femme. Le couple vivra désormais sur l’île, leur fils unique bénéficiant de la protection des tortues pour ensuite aller explorer le monde.
Si l’ambiance est poétique à souhait et graphiquement magnifique, le film est totalement contemplatif. Il est difficile de ne pas s’endormir, les héros rêvant souvent au point que rêve et réalité se mélangent.
Pour résumer : Télérama a aimé.