La Grande Halle de La Villette, à Paris, abrite du 23 mars au 15 septembre 2019 l’exposition Toutankhamon, le trésor du Pharaon. Cette exposition est organisée dans le cadre d’une tournée mondiale avant le centenaire de la découverte de la tombe. Une fois celle-ci achevée, le trésor sera définitivement abrité dans un nouveau musée au Caire.
Né vers -1345, mort vers -1327, Toutankhamon est le onzième pharaon de la XVIIIe dynastie (Nouvel Empire). Il meurt jeune (au plus vingt ans), après une dizaine d’années au plus de règne. C’est un pharaon médiocre, fils du réformateur Akhenaton et de l’une de ses soeurs. Son père lui donna comme nom de naissance Toutankhaton.
Ce nom fut changé dans le cadre de la contre-réforme qui supprima les réformes d’Akhenaton. La seule raison de la célébrité de Toutankhamon est la découverte de sa tombe en 1922 par Howard Carter, tombe qui n’avait pas été pillée et recélait donc de nombreuses richesses. Ce sont ces richesses qui sont présentées dans l’exposition Toutankhamon, le trésor du Pharaon.
150 objets sont annoncés (je n’ai pas compté pour vérifier). On va de l’amulette à la statue grandeur nature. Toutes sont très bien mises en avant, avec un éclairage bien étudié. Surtout, les explications tant en texte qu’avec l’audio-guide sont à la fois claires et complètes. On entre clairement dans la tombe avec Carter, découvrant les rituels funéraires et les croyances de l’Egypte antique.
Bien entendu, comme il ne s’agit que des objets trouvés dans la tombe de Toutankhamon, on ne couvre qu’une très courte période de l’histoire égyptienne, même si les objets sont remis en perspective. Il s’agit de l’apogée de l’Egypte pharaonique et la qualité artistique des oeuvres présentées est là pour le prouver. Il reste à expliquer pourquoi cette tombe-ci n’a jamais été pillée (sans doute ce pharaon un peu maudit avait-il été oublié par tous, même les pilleurs) et comment les Egyptiens pouvaient consacrer autant de ressources à la seule tombe de leur roi.
Quelques photos prises dans l’exposition (Photographier est autorisé, pas filmer, et sous réserve de ne pas utiliser de flash)