Toy Story 4, de Josh Cooley, pour Disney / Pixar, poursuit une saga débutée en 1995 par une révolution technologique, l’image informatique en 3D. Aujourd’hui, l’enjeu n’est plus là mais il est dans le maintien de la fidélité à une saga qui attire petits et grands, à la technique toujours parfaite mais désormais sans originalité.
Créer cet épisode 4 n’avait rien d’évident puisque le 3 achevait la relation de la bande de jouets avec leur enfant attitré.
Oui mais voilà, le nouvel enfant ayant hérité de la bande de jouets a ses propres préférences. Et il va se créer un jouet à partir d’une fourchette en plastique, Forky, qui va évidemment devenir son préféré.
Il y a du Frankenstein dans cet épisode 4. Et on ne peut pas éviter de penser au fameux « Joujou du pauvre » de Baudelaire. Bien évidemment, comme la Créature du docteur, Forky va avoir quelque mal à s’accepter et cela va créer l’aventure. Le cow-boy Woody, qui n’a plus le statut de jouet préféré, va bien sûr remplir son devoir de jouet mais va aussi assumer son changement de statut en retrouvant sa vieille amie la bergère. Celle-ci a appris à se débrouiller seule et va le guider dans le vaste monde. De nouveau, un jouet méchant (mais qui, en fait, attise la compassion) va apparaître sur leur chemin.
Tout finira bien pour tout le monde, bien entendu. Dans le monde merveilleux de Disney, la nature ne précède pas l’essence mais l’essence peut transcender la nature.
Philosophique, Toy Story ? Oui, toujours un peu. Il est ainsi parfaitement adapté à tous les publics.