Les Visiteurs 3, La Révolution, de Jean-Marie Poiré, avec Jean Reno, Christian Clavier et Franck Dubosc, assure la suite aux deux premiers épisodes. Godefroy de Montmirail et son fidèle serviteur Jacquouille sont donc toujours bloqués dans les couloirs du temps, cette fois à l’époque révolutionnaire.
Mais le contraste entre le Moyen-Age et l’époque moderne, base des gags des deux premiers épisodes, est ici moindre. Entre Moyen-Age et XVIIIème siècle, nous ne voyons, au XXIème siècle, guère de différence.
Le moteur principal de l’intrigue est donc cassé, sauf sur les heurts de moeurs entre le misérable Jacquouille et n’importe qui avec un peu d’intelligence ou d’éducation. Et le film s’achève avec un nouveau détour temporel par la seconde guerre mondiale… Bref, la saga n’est toujours pas terminée.
Soyons honnêtes : on sourit aux malheurs de Jacquouille. De là à dire que l’on rit, ce serait aussi mentir. L’histoire a peu de sens, le brave Montmirail changeant d’avis à chaque scène sur son devoir (sauver le Dauphin, retourner dans son époque…). Et la Révolution est à peine survolée, juste utilisée en décors avec une galerie de portraits caricaturaux sans intérêt.
Bref, ce Visiteur aurait pu se perdre dans les couloirs du temps sans qu’on le regrette.