Welcome, de Philippe Lioret, avec Vincent Lindon, Firat Ayverdi et Audrey Dana nous amène dans la vie quotidienne d’un homme habitant à Calais, divorcé et perdu qui se raccroche à un clandestin. Maître nageur, il lui apprend à nager avant de trouver en lui comme un fils qu’il n’aurait pas eu. L’ambition du clandestin est de traverser à la nage la Manche pour rejoindre l’Angleterre et la fille qu’il aime.
Si, évidemment, les acteurs sont formidables, si la reconstitution est réaliste sans excès de sensiblerie, le propos est rempli de bons sentiments. La question de l’immigration clandestine n’est pas le coeur du sujet mais son prétexte. Le scénario de Welcome s’attache d’ailleurs davantage aux bénévoles qui s’indignent, qui aident les clandestins, qu’aux clandestins eux-mêmes. L’ambition du film est clairement politique, au sens plein du mot, c’est à dire de dénoncer une conception des choses publiques barbare et inhumaine dans ce beau pays des Droits de l’Homme.