Zero Dark Thirty, de Kathryn Bigelow, avec Jessica Chastain et Jason Clarke, retrace dans un thriller de deux heures et demi la traque d’Oussama Ben Laden par la CIA. Débutée après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, elle s’achève dans une maison de la ville pakistanaise d’Abbottabad durant la nuit du 2 mai 2011 vers 1 h 30, heure locale.
Le titre du film renvoie au code de l’heure de lancement de l’opération (minuit trente).
La réalisatrice s’est fait connaître avec Démineur, film largement primé. Elle reste ici fidèle à un style ultra-réaliste mais qui permet tout de même de conserver suspens et rythme. Le gouvernement américain a, dit-on, peu goûté de voir des scènes de torture à l’écran. Pourtant, celles-ci ont été utiles dans la quête. La guerre est toujours sale. Il ne faut jamais l’oublier.
Peu d’effets spéciaux, peu de véritable action mais une véritable traque. Le film retrace une enquête. Il suit l’enquêtrice principale, une jeune agent de la CIA obsédée par sa quête. C’est par ses yeux que la traque est observée. C’est une étude froide. Pas de pathos, de gros plans sentimentaux ou de coucheries en marge de l’axe de l’histoire. Il n’y a qu’un axe, une seule obsession. Au final, l’ennemi n°1 sera à peine aperçu. Target destroyed, le reste n’a plus d’importance. Pas même les morts des deux côtés.